Comment en finir avec les tocs ?
Les troubles obsessionnels compulsifs rendent la vie particulièrement difficile. Ceux qui en souffrent ont tendance à s’isoler des autres. Une idée erronée, car ce n’est pas un cas à part. De plus, il existe des moyens pour reprendre le contrôle.
En effet, les tocs touchent près de 2 à 3 % de la population. Ils surviennent dès l’enfance et se renforcent avec les années. Quand ils sont invalidants, ils nécessitent une prise en charge. Effectivement, en finir avec les tocs est tout à fait possible.
Consultation spécialisée : une étape clé pour comprendre les tocs
Un psychologue ou un psychiatre peut vous aider à comprendre les origines de vos Tocs. Ces professionnels utilisent différentes techniques comme la thérapie cognitive comportementale (TCC). Cette dernière identifie et modifie les pensées et conduites négatives qui alimentent la maladie.
Lors du premier examen, le médecin effectuera une évaluation complète. Il déterminera le sérieux des symptômes et les facteurs déclencheurs. Cette évaluation sert à créer un plan adapté aux besoins du patient.
En plus des traitements psychologiques, il peut également recommander des médicaments. Ils gèrent les manifestations, surtout si celles-ci sont particulièrement sévères. La consultation régulière et le suivi continu sont essentiels afin d’obtenir des résultats durables.
Stratégies de traitement pour les tocs : ce qu’il faut savoir
Chaque approche est choisie en fonction de l’état de l’individu. Les thérapies sont souvent recommandées en raison de leur efficacité prouvée. Elles aident les patients à reconnaitre et modifier les pensées et comportements qui alimentent leurs obsessions et compulsions. Elles sont généralement destinées aux cas d’intensité faible.
Néanmoins, un traitement avec des séances de thérapie de longue durée fonctionne pour les tocs sévères. Une étude a montré qu’une personne souffrant de tocs sévères a pu réduire ses symptômes de 70 % après seulement six mois de thérapie régulière.
En complément, les médicaments jouent un rôle significatif. Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) sont fréquemment prescrits et ont présenté des conclusions positives. Ils sont utilisés pour les tocs sérieux.
Cependant, vous devez consulter un professionnel de santé en vue de déterminer la meilleure solution. On doit également considérer des approches additionnelles comme la méditation et les techniques de relaxation. N’oublions pas que chaque personne est différente.
Les traitements médicamenteux
Deux noms reviennent fréquemment : les ISRS et la clomipramine. Ils sont ordonnés afin de limiter les symptômes. Les ISRS, comme la fluoxétine et la sertraline, agissent en augmentant le niveau de sérotonine dans le cerveau. Ils corrigent l’humeur et réduit l’anxiété. Leur effet est rapide.
La clomipramine, quant à elle, est un antidépresseur tricyclique. On recommande souvent de combiner ces traitements curatifs avec un suivi psychiatrique de manière à obtenir de bons résultats. En suivant les conseils des professionnels, on trouve un soulagement significatif et améliore la qualité de vie.
Les techniques de gestion émotionnelle
D’autres procédés peuvent également être utilisés. Ces méthodes diminuent l’angoisse et contrôlent les pensées obsessionnelles.
La méditation calme l’esprit. On peut se concentrer sur le moment présent. La pleine conscience, quant à elle, aide à prendre conscience de ses convictions sans les juger. Elle réduit l’impact des tocs.
Par ailleurs, les techniques de respiration profonde apaisent le système nerveux. Prendre quelques minutes chaque jour pour pratiquer ces exercices fait une grande différence. La persévérance est la clé et chaque petit progrès compte.
La thérapie basée sur les inférences (TBI)
C’est une approche innovante. Contrairement aux méthodes traditionnelles, la TBI se concentre sur la manière dont les individus interprètent les situations. En d’autres termes, elle modifie les inférences erronées qui alimentent les obsessions et compulsions.
Prenons l’exemple d’une patiente souffrant de toc de contamination. Elle avait l’habitude de croire que toucher une poignée de porte publique la rendait malade. Grâce à la TBI, elle a appris à remettre en question cette croyance irrationnelle. En travaillant avec son psy, elle a pu restructurer ses pensées et comprendre que la probabilité d’être souffrante en touchant une manche de porte est extrêmement faible. Cette prise de conscience a considérablement réduit ses compulsions de lavage de mains.
La thérapie basée sur les inférences offre une nouvelle perspective dans le but de traiter les tocs en se concentrant sur la réorganisation cognitive des réflexions injustifiées.
La thérapie comportementale et cognitive
Elle repose sur le concept que nos pensées, nos émotions et nos attitudes sont interconnectées. En modifiant les comportements dysfonctionnels, on peut guérir.
En premier lieu, le thérapeute aide le malade à identifier les idées obsessionnelles qui déclenchent l’anxiété. Ensuite, on expose progressivement le sujet à ses peurs sans lui permettre d’effectuer ses rituels compulsifs. Le médecin travaille avec le patient afin de remplacer les sentiments irrationnels par des plus réalistes.
Toutefois, la TCC nécessite un engagement actif et peut être difficile au début. Mais elle est souvent très efficace. En résumé, elle fonctionne ainsi :
- Compréhension de tocs
- Exposition et prévention de la réponse (EPR)
- Restructuration cognitive
- Techniques de gestion de l’anxiété
- Suivi et maintien des progrès
- Encouragement à la pratique régulière
La neurochirurgie fonctionnelle
Il y a des cas où les traitements traditionnels ne suffisent pas. Concernant ces tocs résistants, la neurochirurgie fonctionnelle est une option à considérer.
Cette méthode, bien que controversée, offre un issu potentiel à ceux qui ont épuisé tous les autres choix. Elle implique des interventions précises pour modifier les circuits neuronaux.
Par illustration, la stimulation cérébrale profonde (SCP) est une technique avec laquelle des électrodes sont implantées dans des zones spécifiques du cerveau. Elle régule l’activité neuronale. Même si cela peut sembler extrême, des études montrent que la SCP réduit significativement les symptômes chez certains patients.
Néanmoins, elle est généralement réservée aux cas les plus difficiles et résistants. En fin de compte, elle n’est pas une décision à adopter à la légère. Elle nécessite une évaluation approfondie par une équipe de spécialistes, y compris des neurologues et des psychiatres.
En bref …
Surmonter les tocs est un défi immense, mais avec les bonnes stratégies et un soutien approprié, c’est réalisable. Les thérapies et les médicaments sont aussi efficaces. En vous engageant dans ce processus, vous pouvez progressivement revivre normalement. Vous retrouverez une existence plus sereine et équilibrée.